Communications

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Je lui ai téléphoné deux fois, une fois bien longtemps après mon retour pour lui dire que j’allais bien, et une fois parce que je pensais soudainement à lui alors j’ai voulu lui dire un petit bonjour. Drôle de coïncidence, ce jour-là était son jour de fête.

Nous nous sommes écrit quelques fois, de brèves missives,  amicales et pas romanesques du tout.
Ce week-end j’ai reçu deux e-mails, un me souhaitant un bon réveil, l’autre me remerciant de l’avoir appelé, que ça prouvait que je pensais encore à lui, que lui aussi pensait à moi, qu’il ne souhaitait que mon bonheur et ne voulait en aucun cas détruire une famille.
C’est un thème récurrent chez lui : se sentir coupable qu’une famille soit éventuellement brisée. Je lui ai toujours dit qu’il fallait être deux, voire trois (ou quatre) pour le faire et que, en aucun cas, si cassure il y aurait, il n’en serait le seul responsable. Je crois que c’est quelque chose qui lui a toujours fait peur, se sentir coupable d’une tristesse des enfants voyant leurs parents se séparer.

Je n’ai pas répondu à ses e-mails parce que je ne sais pas quoi dire de productif, oui je pense à lui, disons que je me suis remise à penser à lui, je ne me félicite pas car je m’étais promis de ne pas dévier ni ternir ma vie conjugale, rien que de lui écrire quelques fois je me sens fautive et peu loyale, ainsi c’est cela avoir une conscience ? Bigre, je crois que marcher « on the dark side of the force » est bien plus facile. J’ai envie de lui écrire pour lui en dire plus mais à quoi bon ? Pour mener à quoi ? Pour aller où ? Pour faire quoi ? Avons-nous un futur ensemble ? Ma destinée est-elle près de lui ? Pourquoi repenser à lui alors que je vais bien avec le mari ?

Je suis habitée par tant de questions…
L’aimais-je vraiment ou le désirais-je seulement ? Il me semble qu’il y a une ligne si fine entre ces deux ressentis que ça ne peut porter qu’à un brouillard épais.

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